Lomé, considérée comme
une ville petite et animée, couverte de la tête
au pieds en rouge, la poussière sablonneuse sur laquelle
elle est assise. La plupart des pauvres bâtiments couverts
de tôles rouillées, de pailles viennent à
point nommé témoigner de leur nature de délabrement.
De cet état font partie des hôpitaux dans lesquels
aucun Occidental n'aurait rêvé entré lorsqu'il
serait malade. En de pareils endroits plusieurs patients dorment
sur le sol. Par moment on exige d'eux des pourboires afin
d'avoir accès aux soins intensifs tel que l'oxygène;
ce phénomène est dû aux salaires dérisoires
et irréguliers que perçoivent le personnel soignant.
Lomé manque de toutes les infrastructures qui constituent
la colonne vertébrale que tout pays doit avoir telles
que: économie stable et emplois, des routes à
bon état; des nécessaires domestiques et le
contrôle de la pollution. En effet, Lomé n'a
pas de toilettes publiques ou de politiques de vulgarisation
de poubelles dans la ville. Les rues y servent de résidences
pour certains, qui, tout simplement n'ont pas de choix. L'eau
potable, ne couvrant pas toute la ville, les Loméens
sont ainsi obligés d'aller en chercher plus loin et
qu'ils transportent dans des bassines sur leur tête.
En ce qui concerne l'éducation, il faut souligner
l'effectif pléthorique des salles de classe où
parfois on compte plus de soixante élèves pour
un enseignant. Malgré le caractère très
exigé de ces classes, c'est avec curiosité,
espoir que ces enfants, bien dévoués et déterminés
surmontent de nombreuses difficultés tout juste pour
achever leurs études supérieures. Le soi-disant
"éducation gratuite" est bel et bien inaccessible
à bon nombre de parents à Lomé.
Il faut aussi souligner dans cette ville l'existence de la
corruption de la police. Le soi-disant "gouvernement
démocratique" qui est au pouvoir depuis plus de
trente-sept ans. Un régime caractérisé
par une pauvreté généralisée qui
gagne la majorité de la population. A ce problème
s'ajoute tout dernièrement celui de l'épidémie
du SIDA qui infecte 5,95% de la population.
Vous pourriez, volontiers constater à travers la plus
proche fenêtre et partant de là à travers
le monde que vous connaissez bien et que vous haïssez
probablement de temps en temps. Cela parait actuellement comme
un paradis. C'est ce que cela est. Peut-être vous pourriez
commencer à demander pourquoi c'est ainsi que certains
de nous se réjouissent d'être du "premier-monde"
alors que la majorité de la race humaine négligée
de cette carte d'or. La réponse à une telle
question n'est pas du tout confortable. C'est, toutefois,
une partie d'une connaissance essentielle qui devrait faire
partie de chaque et de tous les pas que nous posons sur cette
terre.
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